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Le PG appelle à signer le Pacte du Logiciel Libre

7 mars 2011

L’utilisation de logiciels libres – qui donnent les quatre libertés d’utiliser, étudier, modifier, redistribuer – et de formats ouverts – qui permettent de s’émanciper de solutions captives – est une condition nécessaire au développement de la société de l’information, au partage des connaissances et à l’émancipation des citoyen-ne-s. Il s’agit d’une démarche de production coopérative et d’éducation populaire que le Parti de Gauche veut favoriser : éduquer pour émanciper. Tout ce qui permet aux citoyen-ne-s d’exercer leur intelligence est un pas vers la révolution citoyenne qui permettra de sortir de la crise du capitalisme, oeuvrer à son dépassement et construire un nouveau modèle de société.

C’est pour contribuer à atteindre cet objectif que le Parti de Gauche apporte son soutien à l’initiative Candidats.fr de l’APRIL et appelle ses candidat-e-s, ainsi que les candidat-e-s du Front de Gauche aux élections cantonales de mars 2011 à signer le Pacte du Logiciel Libre.

Le Parti de Gauche oeuvre pour qu’Internet et le Logiciel Libre prennent toute leur dimension et participent à l’élaboration de la société du savoir qui reste à construire. Il prône son utilisation à tous les échelons de l’État, des administrations centrales aux collectivités locales en passant par tous les établissements de service public. Pour cela, il est aussi nécessaire de réduire la fracture numérique qui n’est qu’un autre aspect de la fracture sociale. L’accès pour tous au réseau, la liberté du choix des outils, la défense de la neutralité du réseau Internet sont autant de combats à mener pour y parvenir. Le Parti de Gauche encourage ses élu-e-s à porter le débat sur ces questions dans les instances et les organismes où elles et ils sont élu-e-s.

12 commentaires leave one →
  1. 7 mars 2011 13 h 47 min

    Sans vouloir défendre n’importe quoi, c’est assez amusant de voir le Front de Gauche défendre ce symbole du libéralisme qu’est le logiciel libre…

    • 7 mars 2011 16 h 22 min

      T’es un petit marrant Nicolas ! Le Libre, un symbole du libéralisme économique ? Bien sûr que non et je pense que tu ne vas pas dire le contraire ! Alors pourquoi fais-tu cette remarque ? Parce que le PG serait contre le libéralisme au sens des Lumières (ou au sens étatsunien) ? C’est de mauvais esprit quand même 😉
      La philosophie du Logiciel Libre est la prémisse d’un nouveau mode de production non-capitaliste, dans lequel des êtres humains coopèrent pour créer des biens immatériels, sans recours à la subordination du travail salarié et à la propriété privée des moyens de production. Quoi dire de plus sinon que c’est révolutionnaire ?

      • 7 mars 2011 16 h 29 min

        C’est du mauvais esprit. Mais pas seulement. Le moyen de production restant un ordinateur, vendu de force, généralement, avec Windows… Le logiciel libre restant réservé à une espèce d’élite (pas péjorativement, par opposition au grand public), dans un modèle économique délirant (ben oui, le jour où on produira des voitures gratuitement, les ouvriers n’auront plus de boulot, pourtant on trouvera bien des gugusses à y trouver un intérêt).

      • 7 mars 2011 16 h 42 min

        C’est pour ça que je suis aussi pour le salaire à vie, fondé sur la qualification de la personne. Mais c’est un peu long à expliquer dans un commentaire de blog… Un bon début peut-être ici : http://www.rue89.com/2011/03/03/ne-laissons-pas-le-revenu-citoyen-a-m-galouzeau-de-villepin-193271

      • 7 mars 2011 16 h 46 min

        Ce truc m’a toujours amusé. Aucune base électorale, aucune chance de passer pour l’entité politique qui en fera la promotion… Mais ne faisons pas de hors sujet !

  2. Lampkin permalink
    9 mars 2011 1 h 41 min

    Bonsoir,

    Je me demande si cela peut vraiment être possible ce mouvement pour le libre. Je le défend depuis pas mal de temps, mais je ne suis pas persuadé qu’il doit être partout. Si par exemple un pirate arrive à mener pleinement ses projets, contre qui les gens pourront-ils se retourner pour dire « euh… là y a tout de même une grosse faille de sécurité dans le logiciel »?

    Il est, selon moi, important de faire découvrir les joies du logiciel libre dans les écoles, mais pour certains cas critiques, je ne sais pas si il est bon d’essayer. Pour en revenir au commentaires de Nicolas, je ne pense pas que le logiciel libre soit réservé à une espèce d’élite bien au contraire! De plus en plus de personnes utilisent Open Office (-> Libre Office désormais) et certaines se tentent même à des distributions « user friendly » comme Ubuntu par exemple.

    « L’accès pour tous au réseau, la liberté du choix des outils, la défense de la neutralité du réseau Internet sont autant de combats à mener pour y parvenir. »
    Quel est le rapport avec le logiciel libre? Je ne situe pas bien le lien entre les deux.

    • 9 mars 2011 14 h 13 min

      Ah je n’y avais pas pensé à ça, qu’on n’aura plus de société privée à blâmer en cas de piratage… 😉

    • Guillaume Desguerriers permalink
      9 mars 2011 14 h 38 min

      Pour ce qui est de la sécurité, il faut sortir de la vision procédurière parce qu’elle est une illusion de recours. Car si tu te fais pirater, et que tes disques sont effacés, aucune assurance au monde ne pourra te les restituer. De même si les données sont repandus sur le net, aucune assurance ne pourra les retirer du net. L’argent ne peut pas remplacer des données. Et d’ailleurs comment les évaluer ?! Donc ceux qui vendent des assurances là-dessus sont des escrocs. La procedure ne sert à rien, ce qui compte factuellement c’est la minimisation du risque.

      Or, pour ce qui est des failles, « libre » veut dire partager par tous. Mais rien n’interdit de développer un système de sécurité pour ta boite. Et pour combler les failles, est ce qu’il vaut mieux avoir 5 000 équipes de développeurs qui travaillent isolées les unes des autres (car propriété privée et brevet obligent ! ) que d’avoir du libre où toutes ces équipes collaborent entre elles ?
      En terme de sécurité, de fiabilité, de robustesse, le libre est une démarche bien plus profitable pour tous puisque les moyens humains sont mis en commun, au lieu d’etre isolés et opposés les uns aux autres.

      Le libre (qui ne veut pas dire gratuit ! car on paie une connexion internet, l’electricité, l’eau, et des impots pour l’ecole ou la santé par exemple) n’est pas seulement un echange de données, c’est un moyen de revisiter la culture de la société. Il est une manière de montrer et pratiquer (d’où une éducation… ) une forme de relation où les autres ne sont pas des adversaires (tenus par des procédures, des assurances), mais des collaborateurs. Et cela, non dans une « vue de l’esprit », mais dans une pratique concrète, tangible.

      a+ ! 🙂

    • 9 mars 2011 15 h 37 min

      « Je me demande si cela peut vraiment être possible ce mouvement pour le libre. Je le défend depuis pas mal de temps, mais je ne suis pas persuadé qu’il doit être partout. Si par exemple un pirate arrive à mener pleinement ses projets, contre qui les gens pourront-ils se retourner pour dire « euh… là y a tout de même une grosse faille de sécurité dans le logiciel »?  » …

      on a souvent vu des gens se retourner contre les éditeurs de logiciels proprios en raison des failles de sécurité ? ou des utilisations frauduleuses qui en sont faites ?

      non, parcequ’on ne peut même pas invoquer la faille de sécurité avant qu’elle ne soit patchée, puisque ce serait avoué qu’on a violé les CGU, et une bonne demi douzaine de milliers de brevets …

      La force, en terme de sécurité, du LL vient de la capacité de quelques centaines de frapadingues du code à mettre leur connaissance et leur acharnement à détecter et à boucher les failles rapidement …

      « pour certains cas critiques, je ne sais pas si il est bon d’essayer »

      j’avoue ne pas comprendre le sens de la remarque ….

      « Quel est le rapport avec le logiciel libre? Je ne situe pas bien le lien entre les deux. »

      là je peux plus rien pour toi …

      j’aurais tendance à plagier BB :
      la licence libre d’un logiciel n’est pas suffisante pour garantir la liberté de l’utilisateur (« si on libère le code, on libère l’informaticien, si on libère la donnée, on libère l’utilisateur »), mais un logiciel libre devrait donner l’information sans faire de rétention, ni utiliser un format propre à lui seulement (notion d’interopérabilité).

      mais ça nous aménerai trop loin …

  3. 10 mars 2011 19 h 33 min

    Contrairement à Nicolas, se battre pour le logiciel libre dépasse la simple question du numérique et n’est pas réservé à une élite…

  4. 14 mars 2011 12 h 51 min

    De ce pas, je vais supprimer Linux de mon ordinateur et tous les logiciels libres. Merci, Nicolas, je ne savais pas que le monde du libre était libéral!

    Je vais installer Windows et les programmes privateurs, au moins eux sont socialistes! :-))

    Qu’est-ce qu’il faut pas lire des fois….Mais j’aime son blog, qu’il se rassure 🙂

  5. Grunt permalink
    3 juin 2011 11 h 29 min

    Heu.. c’est Windows le logiciel réservé à un élite. Une élite:
    – qui peut payer,
    – qui habite dans un pays non soumis aux restrictions sur l’exportation en vigueur aux USA.

    La première liberté qui définit un logiciel libre, c’est celle de l’utiliser pour n’importe quel usage. Dans ces conditions je ne vois pas comment son usage peut définir une élite. C’est un contresens que de qualifier le libre d’élitiste, il est par nature ouvert à tous. Et se rapproche par certains aspects d’un service public 😉

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